Hommage à Tony Harrison
Palais du Rhin, salle des fêtes, 2 place de la République
Avec Tony Harrison, Cécile Marshall et Andrew Eastman.
Séance animée par Vladimir Fisera.
Lectures par l’auteur et Fred Cacheux.
Pressenti à la mort de Ted Hughes en 1998 pour lui succéder au poste de poète de la Reine (Poet Laureate), Tony Harrison le refusa avec éclat. Est-ce cette gloire officielle qui a manqué à Harrison pour être célébré en France à sa juste grandeur ? Est-ce sa personnalité hors norme, son engagement à l’extrême-gauche de l’échiquier politique du Royaume, son talent multiforme : poète, dramaturge, cinéaste, traducteur, grand reporter ?
Poète prolétarien et helléniste distingué, pourfendeur du thatchérisme puis du blairisme et républicain déclaré, Tony Harrison détone, déroute. Une sorte de Pasolini d’outre-Manche ? Mieux encore : l’un des écrivains les plus originaux, les plus puissants et les plus tendres de l’Europe d’aujourd’hui : « Poésie en colère, sans concession, militante, elle est marquée d'un humanisme passionné qui croit en la libération par l' ‘‘éloquence’’, c'est-à-dire par la voix qui parle d'au-delà des différences » (Michel Rémy).
Durée :
6e Rencontres Européennes de Littérature
Du
au
Palais universitaire et Palais du Rhin, Strasbourg
Ces 6° Rencontres Européennes de Littérature sont organisées par l'Association Capitale Européenne des Littératures (ACEL) grâce au parrainage de l'Université de Strasbourg. Elles s'inscrivent dons le cycle Traduire l'Europe, présenté par la Médiathèque de Strasbourg du 4 ou 12 mars 2011.
Fondée en 2005, l'ACEL s'est donné pour vocation de promouvoir la place de Strasbourg, siège des institutions européennes, comme capitale d'une Europe des peuples et des cultures. Aider les peuples européens à se reconnaître mutuellement à travers les figures emblématiques de leur littérature ; aider les peuples francophones à se reconnaître dans une langue française qui ne soit plus vécue comme contrainte mais comme choix de valeurs et d’ouverture sur le monde ; mettre au service de cette double prise de conscience l’expérience de l’Alsace, déchirée au travers des siècles entre les langues et les cultures, mais riche d’un exceptionnel patrimoine littéraire qui reste à découvrir et à valoriser : c’est une immense ambition – et une nécessité.