Alors que la notion de représentation constitue un objet d’étude de plus en plus répandu pour de nombreux chercheurs, sa transdisciplinarité nécessite un ancrage à la fois théorique et appliqué permettant d’approcher ses aspects fondamentaux au sein de chacun des domaines choisis pour l’aborder. Étymologiquement du latin repraesentatio (« action de mettre sous les yeux »), les « représentations » portent initialement le sens d’« image ». Dans une conception plus étendue, l’image renvoie à plusieurs idées telles que les questions de figure(s), de symbole(s), de signe(s), de projection(s), de perception(s), de stéréotype(s), etc.
En tant que concept transversal aux différents champs scientifiques, les représentations possèdent par conséquent de très nombreuses acceptions. Parmi elles figurent autant l’image que l’on se fait du monde ou d’une expérience que celle que l’on attribue à autrui ou aux objets (concrets comme abstraits). Plusieurs définitions peuvent ainsi être données, allant des représentations collectives et sociales (Jodelet, 2003 ; Abric, 2016) aux représentations mentales et individuelles (Bernoussi & Florin, 1995 ; Fernandes & Vinter, 2009 ; Bault et al., 2011), en passant par les représentations visuelles (Ginzburg, 1991 ; Treilhou-Balaudé, 2003), ou encore les représentations des structures (par exemple, algébriques : Assem et al., 2006 ; informatiques : Sabouret, 2006).