« Prendre soin de soi », « se soigner », implique une dimension esthétique proportionnelle à la valeur que revêt pour nous les types d'événement ou de rencontre pour lesquels on s’apprête. Le moment de s'embellir ou de « se préparer » avant de sortir en public, lors d'une festivité ou d'une rencontre spéciale, se structure le plus souvent comme un véritable rituel. On ne s’embellit pas seulement pour les autres, mais aussi avec les autres : entre pairs, les techniques se partagent, les conseils et « trucs » s’échangent, tout comme les accessoires et les instruments. Par une sorte de correspondance symbolique, l'apparence est souvent révélatrice de l'état « intérieur » de la personne que nous côtoyons, que ce soit l’humeur, la disposition émotionnelle. Mais elle peut aussi fournir de nombreux indices manifestant une manière particulière d'être intégré.e à une société ou signalant un état de marginalisation. Elle peut d’ailleurs produire de l'exclusion ou au contraire de l'inclusion vis-à-vis d'un groupe/d’une société et elle participe à créer des formes d'adéquation entre les personnes, des liens de proximité ou des affinités. Certaines personnes qui se sentent personnellement concernées par ces enjeux sociaux liés à l'apparence ainsi que de plus en plus de professionnel.le.s se saisissent de cette question en initiant des pratiques d’esthétisation et de modification de l’apparence avec pour objectif d’agir sur le degré d'inclusion sociale et d’influencer l’état de bien-être. Les opérateurs de beauté qui se dédient au bien-être de l’humain (esthéticiennes, coiffeurs, maquilleurs, chirurgiens plasticiens, etc.) reconnaissent tous la valeur thérapeutique de l’entretien esthétique. Depuis quelques décennies, les psycho-socio-esthéticiennes ou les coiffeurs solidaires sont engagés pour apporter du soutien à des sujets vivant des situations de détresse. Lors de cette séance, ces acteurs et actrices nous accompagneront, fortes de leur expérience professionnelle, pour nous raconter le lien étroit entre apparence, bien-être et inclusion sociale".