Le thème de cette 12ème édition est celui de l’Europe des choix. Concrètement, quels défis, enjeux sociétaux d’ici 10, 15, 20 ans ? Comment y répondre à l’échelle européenne ? Comment devenir moteur d’une évolution positive à l’échelle internationale ? Quelles politiques publiques proposer pour répondre à ces défis, que ce soit dans le domaine climatique, de l’emploi, de la formation et de l’enseignement, des transports, de l’éducation, de l’accueil des réfugiés et migrants, ou dans nos relations avec des pays tiers, ou encore du fonctionnement de nos démocraties ?
En écho avec les thématiques posées dans le cadre des 5 scenarii de la Commission européenne pour l’avenir de l’Union mais également au regard des préoccupations portées dans d’autres secteurs d’activité comme la culture ou l’égalité des genres, les Rendez-vous auront enfin pour objectif d’être force de proposition(s), susceptibles d’être relayées auprès des instances européennes et nationales ainsi qu’auprès des médias et des citoyens.
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«Comment rendre à nouveau la démocratie véritablement représentative ? » C’est la question que pose le professeur de droit à Harvard et penseur du Net Lawrence Lessig, et ce à la lumière de l’expérience islandaise de rédaction d’une nouvelle Constitution après la crise financière de 2008 (cf. Entretien avec Catherine Pétillon, France Culture, 22 décembre 2016).
Le thème du « déficit démocratique » de l’Europe n’est d’ailleurs pas nouveau. C’est même un vieux serpent de mer du débat public européen depuis au moins l’Acte unique en 1986. La question du « déficit démocratique », interrogé à nouveaux frais, entremêle des problématiques distinctes : celle de la « démocratie » en tant que régime politique, entendu au sens restreint de contrôle parlementaire sur l’exécutif, celle des rapports compliqués qu’entretient l’Union avec les souverainetés nationales, par lesquelles s’expriment historiquement la « démocratie » mais aussi celle, plus récente dans l’histoire moderne et contemporaine, de la demande sociale de nouvelles formes démultipliées d’expression politique, telles que les a analysées Pierre Rosanvallon.
Alors que l’Union européenne connaît une des plus graves crises de son histoire, d’ordre existentiel, le débat ressurgit à nouveau, douze ans après l’échec du projet de Traité établissant une Constitution pour l’Europe. Entretemps, l’Union européenne a connu la crise financière, la menace d’un « Grexit » et la perspective du « Brexit », à tel point qu’on pourrait craindre un « EurExit », une sortie de l’Europe du monde et de l’Histoire. Aujourd’hui, des projets de « conventions démocratiques », proposées par le Président de la République ou de « Traité de démocratisation de l’Europe », comme celui de Thomas Piketty, viennent alimenter la discussion publique et l’agenda politique.
Cette rencontre tentera d’apporter au final des réponses à la question que tous les citoyens européens peuvent légitimement se poser à l’heure des choix : l’absence supposée de « démocratie » à l’échelle européenne condamne-t-elle les Européens au repli national, seul refuge en temps de crise ou un sursaut démocratique, à l’échelle nationale et européenne, renouvelé par une approche plus horizontale et moins verticale, est-il encore possible en vue de construire une « Europe politique » ?
Partout en Europe, de multiples initiatives et mouvement citoyens émergent afin de peser sur le champ politique. Quelles sont-elles, quels sont leurs points de convergence, leurs éventuelles interactions et leur capacité d’influence? Comment relier volontarisme politique citoyen et réalité fonctionnelle des institutions ? Comment passer du discours à la pratique? Quelles zones de convergence pour quel modèle politique sociétal potentiel? L’Union peut-elle être laboratoire d’une telle mutation? Si oui, comment?
Annoncé comme partie de la solution à la crise migratoire, l’accord UE-Turquie couplé à la tentative de coup d’Etat avorté de juillet 2016 a au moins provisoirement renforcé la positionnement de Tayip Recip Erdogan sur la scène nationale turque, voire européenne. Entre répression en Turquie, influence grandissante des réseaux AKP en Europe, jusqu’à la constitution de partis pro-présidentiels en Europe (Parti de l’égalité et de la Justice aux dernières législatives en France) comment sortir de l’ornière?
4 chercheurs bénéficiants de financements européens. 4 projets, expliqués en 8 minutes, susceptibles de positionner l’Europe comme moteur scientifique à l’international. Aujourd’hui menacés, ces financements pourraient pourtant disparaître dans les prochaines années. De la présentation de projets au débat, en présence de Jean-Marie Lehn, Prix Nobel de Chimie, qu’en est-il véritablement des risques pesant sur la Recherche européenne ?