Pour une population de 750 millions de personnes, l’Europe comprend 230 langues parlées.
Il n’est donc pas étonnant que Umberto Eco ait pu écrire que « la traduction est la langue de
l''Europe ». Pourtant pour Valery Larbaud, « Le traducteur est méconnu ; il est assis à la dernière
place...."servir" est sa devise et il ne demande rien pour lui même, mettant toute sa gloire à être
fidèle aux maîtres qu’il s’est choisis. » (Sous l''invocation de saint Jérôme). Participant à la table ronde
cette année, aux côtés de deux auteurs essentiellement francophones, trois auteurs écrivent en
slovène, une langue parlée par moins de 2 millions de personnes. Sans traducteurs de l''envergure
d''Andrée Luck-Gaye, qui les connaîtrait ?
Jean Lebrun anime cette table ronde. Agrégé d''histoire, il a produit sur France Culture Culture
Matin, Pot-au-Feu et Travaux Publics . Il présente actuellement chaque jour sur France Inter à 13h30
l’émission La marche de l’histoire. Il est l''auteur de Lamennais ou l''inquiétude de la liberté (Fayard,
1981) et de livres d''entretiens avec des historiens : Jacques Le Goff, Michelle Perrot, René
Rémond.... Jean Lebrun a donné en 2008 un livre de réflexion sur le journalisme : le Journalisme
en chantier. Chronique d’un artisan.
En collaboration avec l’Association ATLAS (Assises de la Traduction Littéraire
en Arles) et la Représentation permanente de Slovénie auprès du Conseil de l’Europe. Avec la participation de Jean Lebrun (France Culture).
http://www.prixeuropeendelitterature.eu/
Pour une population de 750 millions de personnes, l’Europe comprend 230 langues parlées.
Il n’est donc pas étonnant que Umberto Eco ait pu écrire que « la traduction est la langue de
l''Europe ». Pourtant pour Valery Larbaud, « Le traducteur est méconnu ; il est assis à la dernière
place...."servir" est sa devise et il ne demande rien pour lui même, mettant toute sa gloire à être
fidèle aux maîtres qu’il s’est choisis. » (Sous l''invocation de saint Jérôme). Participant à la table ronde
cette année, aux côtés de deux auteurs essentiellement francophones, trois auteurs écrivent en
slovène, une langue parlée par moins de 2 millions de personnes. Sans traducteurs de l''envergure
d''Andrée Luck-Gaye, qui les connaîtrait ?
Jean Lebrun anime cette table ronde. Agrégé d''histoire, il a produit sur France Culture Culture
Matin, Pot-au-Feu et Travaux Publics . Il présente actuellement chaque jour sur France Inter à 13h30
l’émission La marche de l’histoire. Il est l''auteur de Lamennais ou l''inquiétude de la liberté (Fayard,
1981) et de livres d''entretiens avec des historiens : Jacques Le Goff, Michelle Perrot, René
Rémond.... Jean Lebrun a donné en 2008 un livre de réflexion sur le journalisme : le Journalisme
en chantier. Chronique d’un artisan.
À la croisée des mondes germanique, latin, et slave, la Slovénie occupe dans l’histoire européenne
une position comparable à celle de l’Alsace. Comme le texte fondateur de la littérature alsacienne,
les Serments de Strasbourg, est daté de 842, le premier texte en langue slovène, les Feuillets de
Freising, remonte à 972. Depuis le 19e siècle une abondante littérature s’est développée en Slovénie
et plus encore depuis 1970 avec l’apparition d’une nouvelle génération d’écrivains au nombre
desquels Drago Jančar qui occupe, sans conteste, la première place. C’est à lui qu’a été attribué
le Prix Européen de Littérature 2011 pour l’ensemble de son oeuvre de romancier, de dramaturge
et d’essayiste, à l’occasion du 20e anniversaire de l’indépendance de la Slovénie (1991), à laquelle
il a activement contribué. Né à Maribor en 1948, condamné en 1974 à un an de prison pour
« propagande en faveur de l’ennemi », ce n’est qu’après la mort de Tito en 1980 qu’il a pu donner
libre cours à son oeuvre. « Sismologue d’une histoire chaotique », Jančar choisit pour personnages
des êtres marginalisés, écrasés par la société, et pour lieux des espaces clos : prisons, casernes
ou hôpitaux psychiatriques. Il se garde pourtant de verser dans la compassion ou la protestation.
La distance et l’ironie sont la marque de son style.
Séance animée par Jean-Baptiste Para et lectures par Fred Cacheux du TNS.
Traductions françaises : l’Élève de Joyce, nouvelles (2003) ; Nouvelles slovènes (1996) ; Aurore boréale,
roman (2005) ; la Grande valse brillante, théâtre (2007) ; Katarina, le paon et le jésuite, roman (2009) ;
Des bruits dans la tête, roman (2011) ; Éthiopiques et autres nouvelles (2012).