La construction de l’espace européen d’enseignement supérieur et la mise en place du LMD ont conduit
notamment les universités à abaisser les volumes horaires des disciplines dans les diplômes. La massification
des effectifs universitaires et la généralisation du numérique imposent aux universités de renouveler les
pratiques d’enseignement et d’apprentissage, avec, en conséquence, des changements dans les modalités de
diffusion et d’acquisition des savoirs.
Ces vingt dernières années, des dispositifs d’accompagnement des étudiants, portant sur la méthodologie du
travail universitaire et la maîtrise des outils numériques, ont été introduits dans les diplômes. Mais ces
enseignements semblent encore trop souvent maintenus à distance des disciplines. Et si la documentation a
trouvé à chaque fois une place « naturelle » dans ces dispositifs, cette place reste toutefois secondaire, à la
périphérie des cursus.
Mais la pratique documentaire ne relève pas d’une technologie ou d’une méthodologie : elle participe
directement de l’acquisition des savoirs et, à ce titre, ne saurait être dissociée des disciplines. À l’heure où les
établissements s’engagent dans une réflexion importante sur la pédagogie universitaire, et qu’émergent de
nouveaux modèles et de nouveaux lieux d’apprentissage dans lesquels les bibliothécaires entendent trouver
leur place, l’ADBU a souhaité s’interroger sur la rôle possible de la documentation dans les nouveaux processus
d’apprentissage à l’Université.
Quels sont ces nouveaux modèles ? Quelle place et quels enjeux pour les ressources documentaires dans la
pédagogie universitaire ? Quels modes, quelles activités de travail peuvent favoriser de nouvelles formes
d’interaction entre les enseignements et la documentation ? Quel rôle peut jouer le bibliothécaire dans la
construction de l’apprentissage et de l’autonomie de l’étudiant au sein des établissements de l’enseignement
supérieur ?