Environ 400 ans avant JC, par une simple analyse de son environnement, Démocrite arriva à la conclusion que tout ce qui existe dans ce monde est fait d’atomes et de vide.
Les êtres humains aussi. La science moderne tend à lui donner raison. La conséquence en est que toute fonction physiologique peut être considérée comme une combinaison extraordinairement complexe d’interactions moléculaires sous le contrôle de nos gènes, de notre histoire et de notre environnement. Ce concept est généralement bien accepté pour des fonctions triviales telles que la contraction d’un muscle ou une sensation de douleur. Cependant cette vision matérialiste est plus difficile à accepter pour des fonctions apparemment plus élaborées telles que la mémoire ou les états psychiques.
Qu’en est-il pour la plus noble d’entre elles, l’Amour ?
Il semble maintenant clairement démontré que deux hormones endogènes, la vasopressine et l’ocytocine, sont capables de moduler des fonctions classiquement définies comme l’attachement entre une mère et son enfant, entre deux individus, entre un individu et son groupe social...